Peinture sur verre inversé

                                                 

La Méditation, contrairement à ce qui est admis généralement, ne possède point la vertu de provoquer par elle-même des illuminations; son but est plutôt « négatif » en ce sens qu’elle doit éloigner les obstacles intérieurs qui s’opposent à une connaissance, non pas « nouvelle », mais « préexistante » et « innée », et dont il s’agira de prendre conscience. 

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L’homme est par définition un être pensant, et, par conséquent, il ne peut pas considérer la pensée comme inutile à priori, quelles que puissent être ses intentions profondes; il doit donc nécessairement partir d’une pensée, non seulement pour les besoins de la vie extérieure où la chose va de soi, mais même dans l’effort spirituel de dépasser le plan des limitations mentales.

 

L’homme, puisqu’il pense, doit consacrer cette faculté à la « seule chose nécessaire », comme du reste toute autre faculté, car tout doit s’intégrer dans le spirituel.

 

Qui pense pour le monde doit aussi penser pour Dieu, et cela est vrai pour toute activité fondamentale de l’être humain, puisqu’il doit aller vers Dieu avec tout ce qu’il est. 

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Toute voie spirituelle, indépendamment de son mode ou de son niveau, qu’elle soit de nature active, émotive ou intellectuelle, ou encore, qu’elle s’arrête à l’individualité ou qu’elle la dépasse, toute voie spirituelle comporte trois grands degrés :

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     - La « purification », qui fait que « le monde sort de l’homme ».

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     - L’« épanouissement », qui fait que « le Divin entre dans l’homme ».

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     - Et l’« union », qui fait que « l’homme entre dans Dieu ».

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Le rôle de la méditation sera donc d’ouvrir l’âme, premièrement à la Grâce qui éloigne du monde, deuxièmement à Celle qui rapproche de Dieu, et troisièmement à Celle qui « réintègre » en Dieu. 

                                                                   

                                                                    Frithjof SCHUON